Sur la route du Puy du Fou (du jeudi 8 juin au dimanche 11 juin 2023)

Une chose est sûre, ce fut un voyage intense et bien rempli ! Pour le retour de nos « grands voyages » post covid, nous avons pris la route vers le Puy du Fou en multipliant les étapes dans de belles villes de France (Compiègne, Chartres, Rouen, Amiens).

Jour 1 : Namur – Compiègne – Chartres

Au cours de cette première journée, nous avons d’abord fait escale à Compiègne pour se promener dans la cité impériale et à Chartres pour y visiter la curieuse villa Picassiette ainsi que sa célèbre cathédrale.

La Villa Picassiette, qu’est-ce que c’est ? La Villa Picassiette, c’est un petit nid d’amour, imaginé et construit par Raymond Isidore pour pouvoir y vivre tranquillement avec sa femme, Adrienne. Pour le construire, Raymond Isidore a récupéré et accumulé des milliers de petits bouts de verre qui lui ont permis de recouvrir sa maison d’un manteau de mosaïques. Le résultat est stupéfiant. Raymond est ainsi devenu le pique assiette et sera surnommé par Pablo Picasso le Picasso des assiettes. C’est ainsi que la Villa Picassiette – synthèse de ces deux idées – a trouvé son nom.

Ensuite, nous avons rejoint le centre ville de Chartres et sa magnifique cathédrale que nous avons pu admirer de jour et de nuit lors du merveilleux spectacle son et lumière.

Jour 2 : Chartres – Puy du Fou

Le deuxième jour nous a mené à l’objectif de notre périple : le Puy du Fou. Loin de nous l’idée de rentrer dans des débats politiques, nous avons découvert la beauté du lieu et avons pu nous émerveiller devant les spectacles inspirés de l’Histoire de France et d’ailleurs : un pur régal et un retour en enfance pour certain·e·s.

Jour 3 : Puy du Fou – Le Mans – Rouen

Le troisième jour fut le théâtre d’une belle découverte : la ville du Mans. Connue pour sa célèbre course automobile – dont le départ se tenait justement ce weekend ! – la Cité Plantagenêt a pourtant d’autres trésors à partager. Grâce à une visite guidée, nous avons pu apprendre l’histoire de la cathédrale Saint-Julien et de sa forêt d’arc-boutants avant d’arpenter la vieille ville et ses jolies maisons à colombages (en pans de bois).

En début de soirée, nous sommes arrivé·e·s à Rouen, en pleine fête de l’Armada, et avons profité d’un repas convivial dans une des plus anciennes tavernes de la ville – la Taverne Saint Amant – avant de contempler le spectacle son et lumière de la cathédrale consacré cette année à la découverte des nouveaux mondes.

Jour 4 : Rouen – Amiens – Namur

Pour entamer cette dernière journée, nous avons visité le musée des Beaux-Arts de Rouen qui offre un riche panorama de l’histoire de l’art du XVe siècle à nos jours et possède quelques grands chefs-d’œuvre dans ses salles avec des toiles du Caravage, de Monet, Rubens, Fragonnard ou encore Géricault.

Ensuite, après un arrêt par la cathédrale de Rouen, nous avons bien mérité un peu de temps libre. L’occasion de manger une crêpe ou une galette bretonne pour reprendre des forces avant de se promener dans le centre ville et d’y découvrir sa grande horloge, son palais de justice et sa place du marché, connue pour avoir assisté au bûcher d’une certaine Jeanne d’Arc

Enfin, avant de revenir en Belgique, un petit passage par la ville d’Amiens était le bienvenu. Une dernière visite de la plus vaste cathédrale de France et un verre de l’amitié ont ainsi ponctué ce bel itinéraire.


Qu’avons-nous retenu ?

Ce périple nous a plongé au cœur de l’architecture gothique à travers les cathédrales de Chartres, Le Mans, Rouen et Amiens. Ainsi, nous nous sommes penchés sur l’étude stylistique de ces cathédrales, sur leur points communs mais aussi sur leurs différences pour comprendre les différentes phases de l’architecture gothique.

Incontestablement, cette architecture fascine aujourd’hui et pourtant, il a été intéressant de rappeler qu’à la Renaissance lorsque l’appellation « gothique » a été choisie pour qualifier ce genre d’architecture, ce terme était avant tout péjoratif. En effet, rattaché aux peuples barbares qui ont envahit la France, le mot « gothique » était utilisé pour dénigrer cette architecture, mettre un terme au Moyen-Âge et rappeler qu’à présent il était temps de revenir à un style plus classique, celui de la Renaissance.

Par ailleurs, nous avons aussi apprécié comprendre la transition entre le roman et le gothique qui a été possible grâce à toute une série d’évolutions technologiques et grâce à l’ambition de l’homme : s’élever vers Dieu et la lumière.

De plus, comment ne pas s’émouvoir devant l’expression de tous ces personnages ? Qu’ils soient gravés dans la pierre ou inscrits dans le remplage d’un vitrail, ils ont permis de raconter des histoires à ceux qui au Moyen-Âge n’étaient pas capable de lire. La Bible des illettrés prend vie dans l’architecture gothique.

Quant au Puy du Fou, le parc nous a offert des spectacles époustouflants, sensibles et réfléchis. Leur aspect historique s’arrête à leur inspiration mais la générosité, les moyens mis en place et l’émotion partagée aux spectateurs sont à saluer.

Enfin, retenons bien sûr tous ces moments de convivialité et de rire partager entre tous les participant·e·s et les souvenirs qu’ils/elles garderont de ce voyage Sur la route du Puy du Fou !