Magritte, Broodthaers et l’art contemporain & Baudelaire >< Bruxelles

Samedi 4 novembre 2017

2017, année Magritte. Voici 50 ans, le 15 août 1967, décédait René Magritte, l’un des peintres les plus originaux du XXe siècle, maître incontesté du surréalisme et de la scène artistique belge. Bruxelles, son lieu de vie durant des années, se souvient de ce célèbre artiste, de réputation internationale, dans le cadre d’expositions et animations, avec, parmi celles-ci, une prestigieuse rétrospective, à la découverte de laquelle nous vous convions au Musée des Beaux-Arts : « Magritte, Broodthaers et l’art contemporain ».

Cette journée fera aussi place à la littérature, avec l’exposition « Baudelaire >< Bruxelles » (entendons par là Baudelaire versus Bruxelles) à l’affiche du Musée de la Ville de Bruxelles, exposition nous restituant le regard que porta le poète sur notre capitale lors de son séjour en cette ville et sa haine des Belges immortalisée par des écrits au vitriol.

MAGRITTE, BROODTHAERS & L’ART CONTEMPORAIN

René Magritte, l’homme des chapeaux melon, des parapluies, des pipes qui n’en sont pas, a vu le jour à Lessines en 1898.
Il a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. D’abord influencé par l’impressionnisme puis par le cubisme, il s’impose rapidement comme la figure de proue du courant surréaliste, jouant sur le décalage entre les objets et leur représentation. À sa mort, en 1967, ses toiles, gouaches et collages, que l’on dénombre à plus de mille, seront donnés par son épouse à maintes collections publiques belges. Depuis sa disparition, ce peintre et poète de l’invisible est toujours resté vivant.

L’exposition se tenant au Musée des Beaux-Arts constitue une référence majeure pour tout artiste qui entend réfléchir à la pratique même de la production d’images, de la représentation ou de la transposition du réel placée sous le signe de la similitude.

L’exposition s’attache, d’une part, à mettre en évidence l’influence de l’œuvre de Magritte sur celle de Marcel Broodthaers, et plus précisément le dialogue que cet artiste a établi avec celle-ci dès 1964. L’influence des « tableaux-mots » des années 1927-1929 se fait décisive, tant en Belgique qu’aux États-Unis, et contribuera à l’émergence du conceptuel.
La dette de Broodthaers à l’égard de Magritte est immense et s’articule autour d’une relation commune à Mallarmé.

La rencontre Magritte-Broodthaers a pris corps au sortir de la deuxième guerre, au moment où Magritte avait l’intention de redéfinir le surréalisme en le positionnant sous le signe du soleil et d’un désir agissant, caractéristiques de sa période Renoir. Cette période se conclut « naturellement » avec la série d’œuvres qualifiées de « vaches » qui sera exposée à Paris en 1948. Cette mise à mort de la peinture par elle-même dans un geste jubilatoire a marqué et marque l’essentiel de la création actuelle. Loin du désir de connaissance critique qui anime l’axe Magritte-Broodthaers, il s’agit ici de rendre au sujet sa primauté, fût-ce sur un mode ironique. Aussi, l’exposition illustre-t-elle l’empreinte de ces années dénommées « vaches » de Magritte sur l’art contemporain. Un certain nombre d’artistes ayant noué un dialogue fertile avec cette période « vache » sont ici présents, de George Condo à Gavin Turk, de Sean Landers à David Altmejd.

En compagnie de guides, entrez dans l’espace des chefs-d’œuvre, alors que s’enclenche naturellement le dialogue entre l’artiste et nous, des extraits musicaux complétant l’approche de la peinture.

BAUDELAIRE >< BRUXELLES

C’est en avril 1864 – trois ans avant sa mort dont est célébré en 2017 le 150ème anniversaire – que Charles Baudelaire posa ses valises à Bruxelles, espérant y trouver meilleure fortune qu’à Paris. Durant deux ans, jusqu’en juillet 1866, il résida dans notre capitale. Le monde était devenu pour lui inhabitable, à Bruxelles ou ailleurs. C’est dans ce contexte d’amertume, de maladie et de dénuement que le poète dandy à écrit un pamphlet virulent et insolent contre la Belgique et surtout Bruxelles et ses habitants, intitulé « Pauvre Belgique ! ». Dans ce manuscrit, non publié de son vivant, il y évoque, à grand renfort de phrases assassines, le dégoût que lui inspiraient les mœurs jugées légères de notre pays, le physique des femmes ou la bière artisanale. Avec Baudelaire pour guide, nous nous replongerons dans le Bruxelles des années 1860 et de la fin du règne de Léopold 1er, à travers un parcours que rythment les mots extraits du pamphlet « Pauvre Belgique ! » et retranscrits sur fond jaune pour être bien visibles.

L’exposition s’ouvre par un florilège de phrases de l’auteur des « Fleurs du Mal ». Celui-ci traîne dans la boue une ville qui a l’odeur du savon noir, fustige la saleté de la Senne qui n’est pas encore voûtée, comme l’attestent les photos de Louis Ghémar. Les mœurs de Bruxelles se reflètent dans des maisons closes, dont on pourra observer la maquette de l’une d’entre elles, et les scènes de bordels décrites par Félicien Rops, un ami de Baudelaire, ajoutent un trait incisif à ses paroles acerbes. Les chiens attelés aux charrettes des laitiers, des boulangers et des bouchers, le «poète maudit » les regarde d’un œil fraternel.

Si Baudelaire épingle à l’envi les défauts institutionnels de la jeune patrie, il n’en n’apprécie pas moins l’architecture baroque ;c’est ainsi que l’église Saint-Jean-Baptiste du Béguinage le subjugue littéralement. Tempérant la vision noire de l’auteur, des amis ou connaissances de Baudelaire – Nadar, Victor Hugo, les frères Stevens, Camille Lemonnier – complètent l’évocation de la ville.

L’exposition rassemble 250 œuvres sorties en partie des collections du Musée et des Archives de la Ville de Bruxelles : des tableaux et des esquisses de Jean-Baptiste Van Moer, des caricatures et sculptures, des photos de Charles Neyt, des coupures de presse, des registres de la police, des portraits photographiques et de multiples objets, dont une collection de lorgnons qui sont de pures vitres, un effort malheureux vers l’élégance… Une silhouette grandeur nature de l’homme de lettres, petit de taille, réalisée en papier par Isabelle de Borchrave, trône au centre ; inversément, le portrait de Léopold 1er, plus grand que nature, est relégué au fond de la salle.

Renseignements pratiques :

Programme de la journée :

  • Départ :Jambes (Acinapolis) 09H15
  • Namur-gare 09H30
  • Gembloux (rond-point devant la gare) 10H00

11H15 :
Visite guidée de l’exposition : «Magritte, Broodthaers & l’art contemporain »(durée : 01H30).
Déjeuner et temps libre au centre-ville. 15H00

15H00 :
Visite guidée, pour le 1er groupe, de l’exposition « Baudelaire >< Bruxelles » (durée : 01H15).

15H30 :
Visite guidée pour le second groupe.N.B : le ticket d’entrée à l’exposition donne accès aux collections du musée.

17H30 :
Départ de Bruxelles.
Retour à Gembloux vers 18H30 et Namur vers 19H00.

Prix (comprenant le voyage en car, le pourboire, les entrées aux expositions, les visites guidées ainsi que la remise de documentation) :

  • Membre : 60€
  • Non membre : 62€
  • Étudiant et demandeur d’emploi : 53€ Acompte : 40€

En cas d’annulation, 7€ seront retenus pour frais administratifs, plus les frais engagés.

Date limite d’inscription : 19 octobre 2017.
Date limite de payement : 27 octobre 2017.

N.B : ce voyage sera assuré par les cars Angélina.

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