Reims

2 et 3 décembre 2017

Cette année, pour notre traditionnel week-end du mois de décembre, brisons les codes des capitales pour une ville de province, proche de chez nous, Reims en Champagne, l’une des cités d’Art et d’Histoire les plus cotées de France.

Cité des sacres, Reims s’affiche comme la porte d’entrée de la région du Grand Est.
La ville doit sa célébrité à sa cathédrale, merveille de l’art gothique, et au champagne, dont elle est, avec Épernay, l’une des métropoles et de ce fait, siège d’un grand nombre de maisons, de renommée internationale.

Son nom est intimement lié à l’histoire de France. Par deux fois, pourrait-on dire, le sort de la France s’est joué à Reims. En 496, tout d’abord, avec le baptême de Clovis, lequel fondait par ce geste la monarchie franque qui donnerait son nom au pays, alors en pleine gestation ; puis, le 17 juillet 1429, lorsque Jeanne d’Arc fit sacrer Charles VII dans la cathédrale, imposant ainsi un Français à la tête d’un royaume alors livré à l’Angleterre.

Chaque année, la ville attire des milliers de touristes, tant y abondent les trésors artistiques parmi lesquels la cathédrale d’une beauté sans pareille, la basilique Saint-Remi, magnifique église abbatiale romane, le palais du Tau, lesquels ont été classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO, sans oublier les vestiges gallo-romains, traces du lointain passé de cette ancienne capitale de la Belgique Seconde, ou encore tous les édifices religieux et demeures moyenâgeux et renaissants ainsi que des musées du plus haut intérêt.

Pour ce séjour, nous avons choisi de vous faire découvrir ou redécouvrir la cathédrale, le palais du Tau et le musée des Beaux-Arts comme encore de sillonner la ville en car lors d’un « city tour » guidé.

Et, bien sûr, nous pourrons encore nous imprégner de l’atmosphère féerique et hivernale, haute en couleurs, en arpentant le marché de Noël, 3ème plus grand marché de France, se déroulant sur le parvis de la cathédrale, lorsque la ville, en cette période de fêtes, scintille de milliers de lumières.

LA CATHÉDRALE

Haut lieu de la chrétienté où l’architecture et la sculpture expriment une foi fervente, Notre-Dame de Reims constitue l’exemple le plus représentatif de cathédrale de style gothique du XIIIe siècle, symbole de l’art médiéval au plus fort de sa puissance créatrice.

Cathédrale des sacres des rois de France en souvenir du baptême de Clovis par saint Remi à la Noël 496, elle s’affirme sur le plan artistique comme l’une des plus imposantes parmi les grandes cathédrales gothiques.

Construite en un siècle à partir de 1211 sur un site où les sanctuaires chrétiens se sont succédé depuis le Vème siècle, elle saisit d’emblée par la pureté de son style gothique d’une unité aussi parfaite que si elle avait été édifiée d’un seul jet, comme par l’extrême légèreté, l’élégance aérienne de ses proportions, la beauté de sa statuaire et son décor végétal nulle part dépassés.

Sa façade, l’une des plus extraordinaires qui soit en France, retient toute l’attention avec ses trois portails en forme d’arc de triomphe, sa galerie des Rois qui, habillée de colossales statues, paraît porter le temps, ses tours aériennes et ajourées, prolongeant la suprême verticalité de l’ensemble et, bien entendu, son foisonnant décor sculpté dont la richesse et le raffinement ont fait de cette cathédrale « le livre d’images monumental » le plus achevé de l’art gothique et du monde médiéval. Est-il d’ailleurs besoin de citer le célèbre « Ange au sourire », œuvre incomparable de l’École champenoise du XIIIe siècle ?

L’intérieur frappe par son unité, sa clarté, ses dimensions à la mesure des cérémonies royales, sa sobriété contrastant avec le lyrisme des façades.

Dédiée à la Vierge, la grande rosace de la façade mettant en scène la Vierge, les apôtres et les anges musiciens s’embrase au couchant…

Et à la tombée de la nuit, en cette période de fin d’année, « Rêve de couleurs », sublime spectacle de polychromie « Son et Lumières », viendra accompagner les illuminations de Noël, lorsque la ville a revêtu sa parure de fête.
Un véritable émerveillement que d’admirer la cathédrale dans ses habits de lumière.

LE PALAIS DU TAU

Jouxtant la cathédrale, l’ancien palais archiépiscopal du Tau, monument incontournable de Reims, doit son nom, attesté dès 1138, à sa construction particulière en forme de T, à l’image de la crosse épiscopale.
Occupée depuis le Ve siècle à cet emplacement et probablement rebâtie au IXe siècle, l’ancienne demeure des évêques et archevêques de Reims fut agrandie au cours des siècles, avec des remaniements considérables à la fin du XVe siècle et dans les années 1680-1690 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV, et de Robert de Cotte, son élève et principal collaborateur. C’est alors que le palais perdit son aspect gothique flamboyant et son plan en forme de T, pour adopter le style classique, que nous lui connaissons.

Étroitement associé à l’histoire de France, le palais du Tau fit office de résidence royale lors des couronnements des rois de France à Reims.
De la résidence épiscopale primitive, ne subsiste que la chapelle palatine gothique à deux étages du XIIIe siècle, laquelle fait quelque peu penser à la Sainte-Chapelle de Paris.

Depuis 1972, ce palais d’exception conserve au sein du musée de l’œuvre de Notre-Dame les prestigieux joyaux de la cathédrale et les authentiques statues qui ornaient autrefois les façades. C’est dire si sa visite s’inscrit en continuité dans la découverte de Notre-Dame de Reims en nous faisant revivre la magnificence des sacres des rois de France et des somptueuses cérémonies de couronnement, de Louis le Pieux au IXe siècle à Charles X au XIXe siècle.

Parcourant le palais, nous pénétrerons dans la salle basse, voûtée sur croisée d’ogives, et qui, avec ses colonnes à chapiteaux sculptés, était le lieu de vie de l’archevêque jusqu’en 1905.
Dans le cellier du XIIIe au XVe siècle sont exposés les restes de la partie du cloître, tandis que les salles réservées au sacre des rois de France renferment un fabuleux trésor historique, l’un des plus importants du pays, avec le manteau du sacre de Charles X, le reliquaire de la Sainte Ampoule, le splendide talisman de Charlemagne, bijou du IXe siècle, comme encore l’inestimable calice du sacre de la fin du XIIe siècle, serti de pierres précieuses, et qui serait en usage jusque sous Louis XVI.
De la fin du XVe siècle, la salle du Tau ou salle du Festin, où avait lieu le fameux banquet à l’occasion du sacre royal, offre à la vue du visiteur un étonnant plafond recouvert de bois, en forme de carène de navire inversé, ainsi que deux immenses tapisseries d’Arras racontant avec force détails « l’histoire du Fort Roy Clovis ».

Parmi les éléments sculptés déposés les plus spectaculaires, mentionnons le Couronnement de la Vierge, qui surmontait le gâble original du portail central, la statue du géant Goliath, de plus de six mètres de haut, et les dix-sept tapisseries magistrales reproduisant des scènes de la Vie de la Vierge.

LE CITY TOUR

Tout Reims en 1H30 ! De la chapelle Foujita, sanctuaire de style néo-roman conçu en 1966 par l’artiste franco-japonais Léonard Foujita, à la basilique Saint-Remi, de la cathédrale Notre-Dame à la porte de Mars, dernier témoin des quatre arcs monumentaux érigés vers 200 à l’entrée de Docortorum, la Reims antique, nous ne manquerons aucune des curiosités de Reims lors de ce circuit guidé en car.

LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS

L’abondance de ses collections et la qualité des œuvres présentées dans les bâtiments de l’ancienne abbaye Saint-Denis classent le musée des Beaux-Arts de Reims parmi les musées les plus renommés de province.
Sur deux niveaux, ce musée retrace les principaux mouvements artistiques du XVIe au XXe siècle, nous invitant à un passionnant voyage à travers l’art français et européen, de la Renaissance à l’Art déco en passant par la peinture du Grand Siècle, l’impressionnisme et l’oeuvre inclassable du peintre et dessinateur Léonard Foujita, l’un des acteurs majeurs de l’École de Paris au XXe siècle.
Une occasion de dialoguer, dans l’intimité de ce palais abbatial, avec environ 230 œuvres – peintures, sculptures, mobilier et objets d’art – au travers d’une remarquable muséographie.

Parmi un panel d’oeuvres phares, nous retiendrons un ensemble singulier de treize portraits énigmatiques peints sur papier et rehaussés de couleurs par Cranach l’Ancien et son fils Cranach le Jeune au XVIe siècle, auquel s’ajoute une série de neuf toiles à la détrempe (vers 1500) des anciens hospices de Reims.
Tableaux classiques et baroques du XVIIe siècle se partagent les cimaises, avec, pour les écoles du Nord (Flandres, Hollande et Allemagne), des peintures de Jacob Jordaens (« Satyre »), David Teniers le Jeune (« Fête du village »), Gérard Seghers (« Le Christ après la flagellation »)…
L’école française est la mieux représentée, entre autres pour le XVIIe siècle, avec des oeuvres de Nicolas Poussin (« Paysage avec la femme qui se lave les pieds »), Simon Vouet (« L’Assomption de la Vierge »), Philippe de Champaigne (« Les Enfants Habert de Montmor »), les frères Le Nain, originaires de la région de Reims et qui sont ici présents avec un bel ensemble de peintures dont « Vénus dans la forge de Vulcain ».

Pour le XVIIIe siècle français, sont apposées des toiles de François Boucher («L’Odalisque ») et de Louis David (« La mort de Marat »)…

Le XIXe siècle figure en bonne place dans les collections du musée avec, parmi d’autres, vingt-sept toiles de Camille Corot, ce qui en fait le deuxième plus vaste ensemble en Europe des œuvres de ce peintre après celui du Louvre, mais aussi des peintures d’Eugène Delacroix, Bonington, Jean-François Millet, Théodore Rousseau, Gustave Courbet, Honoré Daumier, Eugène Boudin, Claude Monet (« Ravin de la Creuse au déclin du jour » et « Les Rochers de Belle-Isle »), Auguste Renoir (« La lecture du rôle »), Puvis de Chavannes, Henri Fantin-Latour, Paul Gauguin (« Nature morte à la Statuette maorie »), Émile Bernard ou encore Édouard Vuillard.

Pour le XXe siècle, on retrouve des peintures du Douanier Rousseau (« Tête de Lion »), d’Henri Matisse (« Liseuse en robe violette »), Pierre Bonnard, Raoul Dufy, Albert Marquet, Giorgio de Chirico…

Enfin, un espace est consacré à l’Art nouveau et à l’Art déco, illustrant la profusion et la variété des arts décoratifs, qui ont trouvé place à Reims à la suite de la Grande Guerre.

Programme du week-end :

SAMEDI 2 DÉCEMBRE

Départ  :

  • Gembloux (rond-point devant la gare) – 6H45
  • Namur-gare – 7H15
  • Jambes (Acinapolis) – 7H30

10H30
Visite guidée, avec dégustation, de la cave « Champagne Tornay », rue du Haut Petit Chemin à Bouzy.

Déjeuner et temps libre au centre-ville.

14H30
Visite guidée de la cathédrale et du palais du Tau (durée : 03H00).

Temps libre au centre-ville.

18H00
Spectacle « Son et Lumières » à la cathédrale (durée : 30 min).

19H15
Départ à pied vers l’hôtel.

Installation à l’hôtel Ibis Styles Reims Centre Cathédrale***
Boulevard Paul Doumer, 21
Tél : +33 326 79 88 50
www.accor/hotels.com/ibis_Styles/Reims
www.ibis.com/ibis_Styles/Reims

20H15
Dîner à l’hôtel

Menu :
Feuilleté de poisson au beurre blanc et sa julienne de légumes
Suprême de poulet au curry et amandes
Framboisier et son coulis
Boissons non comprises.

Soirée libre.

DIMANCHE 3 DÉCEMBRE

Petit déjeuner-buffet à l’hôtel.

09H30
Circuit guidé en car à travers la ville (durée : 01H30).

11H00
Temps libre au centre-ville.

Déjeuner libre au centre-ville.

14H15
Départ à pied vers le musée des Beaux-Arts, rue Chanzy, 8.

14H30
Visite guidée du musée des Beaux-Arts (durée : 01H30).

17H30
Départ de Reims.

18H30
Arrêt à Charleville (environs de la place Ducale) pour le repas du soir.

20H00
Départ de Charleville.

Arrivée à :

  • Namur vers 22H15
  • Gembloux vers 22H45.

Prix :

Membre : 180€
Non membre : 185€
Etudiant et demandeur d’emploi : 160€
Supplément single : 37€

comprenant le voyage en car, le pourboire, le logement à l’hôtel en chambre double avec le dîner (boissons non comprises) et le petit déjeuner, les entrées, visites guidées et la dégustation ainsi que le dossier de documentation.

Date limite d’inscription :

27 octobre 2017.

Modalités de paiement :

Acompte : 100€ en confirmation de l’inscription.
Solde : 6 novembre 2017.

En cas d’annulation et de non-remplacement, nous retiendrons les frais engagés, en plus des frais administratifs.

Ce voyage sera assuré par les cars Deblire.

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