Metz et Nancy, un weekend près de chez nous

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Les 27 et 28 avril 2024, nous avons visité deux villes phares de la Lorraine : Metz et Nancy.

  • Samedi 27 avril :

Nous avons débuté ce weekend par l’exposition « Répétition » présentée au Centre Pompidou de Metz. Celle-ci mettait en lumière le phénomène de répétition dans l’histoire de l’art, que ce soit la répétition d’un sujet, d’un courant, d’un style ou encore d’un geste. Il était d’ailleurs amusant d’observer que cette exposition était organisée dans un lieu qui est lui-même la répétition d’un autre, le Centre Pompidou de Paris.

Nous avons poursuivi la journée dans le centre-ville par la visite de la majestueuse Cathédrale Saint-Étienne. La visite guidée nous a révélé toutes les facettes de la Cathédrale, son histoire bien sûr, mais aussi les légendes qui gravitent autour. Du Graoully aux récits de chacun des vitraux (y compris ceux de Marc Chagall), en passant par la crypte et le trésor, la cathédrale n’a plus de secret pour nous.

Après cette magnifique visite, nous avons mis le cap sur Nancy et terminé cette belle première journée par un repas convivial dans le superbe cadre art nouveau de la Brasserie L’Excelsior.

  • Dimanche 28 avril :

Cette deuxième journée a débuté par la visite de la Villa Majorelle, un bijou d’architecture art nouveau qui n’a rien à envier aux villas bruxelloises et qui rappelle bien que Nancy fut la référence française de l’art nouveau. À travers les différentes pièces, nous en avons pris plein les mirettes en revenant presque cent ans en arrière.

Pour visiter le centre-ville tout en nous reposant, nous avons poursuivi la journée en montant à bord du petit train touristique. Celui-ci nous a menés dans tous les recoins de la vieille ville pour nous faire découvrir les sites historiques et les plus beaux endroits de la ville.

Après une pause midi bien méritée, notre dernière visite du weekend était consacrée au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Notre guide a tenté de nous faire découvrir les plus beaux chefs-d’oeuvre du musée, mais face à l’immense collection, il était dur de choisir. Outre les grands noms, nous avons aussi pu découvrir les artistes lorrains et les spécificités artistiques propres à l’École de Nancy, notamment les verreries de Daum, l’une des plus grandes cristalleries de France connue dans le monde entier.

Nous avons conclut ce weekend par le traditionnel verre de l’amitié. Un moment toujours apprécié et au cours duquel nous revenons sur nos moments préférés et sur les visites qui nous ont marqués.


Qu’avons-nous retenu ?

Ce weekend nous a rappelé que tous les choix artistiques, y compris ceux dans le domaine de l’architecture et du patrimoine, s’expliquent toujours par une bonne raison.

Ainsi, l’exposition Répétition nous a confrontés à des œuvres contemporaines qui ne prennent sens qu’une fois le processus de création et les intentions de l’artiste dévoilés. Cette expo nous a également confrontés à l’influence que chaque artiste exerce sur un autre. Alors faut-il penser que toute création n’est qu’un emprunt ? À ce propos, il est préférable de penser que nous nous enrichissons les uns les autres.

La construction de la cathédrale de Metz s’étend sur près de trois siècles. Malgré l’homogénéité qui règne au sein de la cathédrale, les plus observateurs constateront quelques anomalies entre les différentes parties de l’édifice. Toutes, sans exception, s’expliquent par la trace de vestiges d’anciennes constructions, par le déplacement d’un mobilier liturgique, par un changement de style, par une reconstruction suite à une destruction, etc. Et parfois, il arrive aussi d’être surpris par l’excellent état de conservation de certains éléments. En l’occurrence, nous nous sommes interrogés sur les vitraux, parfaitement conservés, alors que la région a été particulièrement touchée par les guerres. Et puis, on apprend que ceux-ci étaient démontés, mis à l’abri et remplacés pour être sauvés. Tout s’explique toujours.

Autre exemple à la Nancy où l’aménagement entier de la ville a vu le jour dans le but d’harmoniser la transition entre la vieille ville et la nouvelle ville. La place Stanislas, radieuse, n’aurait été possible sans l’aide du financement du roi Louis XV qui n’était autre que le gendre du duc de Lorraine. L’immense parc n’est autre que l’ancienne pépinière des ducs. Les exemples sont nombreux. Alors si vous êtes amenés à croiser sur votre chemin un symbole, une date, une trace d’un ancien édifice, interrogez-vous, car rien n’est dû au hasard dans l’histoire de l’art.