Picasso à Bruxelles

Le lundi 6 février 2023, nous nous sommes rendus à Bruxelles, aux Musées Royaux des Beaux-Arts (MRBAB) afin de visiter l’exposition Picasso & l’abstraction.

Le grand avantage pour nous de visiter cette exposition un lundi est que le musée n’est accessible qu’aux groupes ayant réservé et est fermé aux autres visiteurs. Ainsi, nous avons pu visiter cette exposition dans d’agréables conditions, évitant la marée humaine et sans devoir attendre notre tour pour contempler une œuvre comme c’est souvent le cas dans ce genre d’exposition à succès.

Notre guide nous a présenté durant 1h15 différentes œuvres de l’artiste espagnol pour que nous saisissions l’évolution de sa peinture. Elle a insisté sur le paradoxe qui existe dans les œuvres cubistes de Picasso qui se situent à la limite entre figuration et abstraction. Au cours de cette visite, nous avons tenté de répondre à une question : Picasso est-il un artiste abstrait ?

Après la visite, nous sommes descendus par le Mont des Arts pour rejoindre les Galeries royales Saint-Hubert. Nous avions réservé une table à la Taverne du Passage, adresse emblématique de la capitale, sauvée de justesse pendant la crise sanitaire et à la cuisine gourmande. Le restaurant a d’ailleurs reçu récemment un Gault&Millaut.

Après ce moment convivial, nous avons rejoins la Grand-Place, située à quelques mètres des galeries pour un commentaire historique rempli d’anecdotes plus surréalistes les unes que les autres. Enfin, les membres ont pu profiter de temps libre pour terminer leur journée et n’ont pas manqué de faire quelques emplettes gourmandes dans le centre de la capitale.


Qu’avons-nous retenu ?

On ne peut se lasser de Picasso. Ce génie de la peinture nous a encore une nouvelle fois surpris, surtout grâce aux explications de notre guide. Nous avons en effet découvert que Picasso mettait parfois des années, voire des dizaines d’années avant de dévoiler une œuvre au grand public. Dès lors, ce dernier aurait pu bouleverser toute l’histoire de l’art s’il avait présenté l’une ou l’autre l’œuvre au moment de sa création. Néanmoins, Picasso n’aimerait pas être considéré comme le père de l’abstraction. Au contraire, il a horreur de cette peinture qu’il qualifie de décoration mais il ne peut nier qu’il joue avec les limites de la figuration. D’ailleurs, nous avons pu observer qu’en fin de carrière, Picasso revient délibérément à une peinture plus figurative. Alors avait-il peur de l’abstraction ?

On se lasse encore moins de la Grand-Place de Bruxelles. Si Victor Hugo qualifie cette merveille de plus belle place du monde ce n’est pas pour rien. Après une observation attentive de celle-ci, nous avons constaté qu’elle est constituée de bâtiments plus différents les uns que les autres. Et pourtant l’ensemble de la place parait cohérent. Les imperfections, les anomalies de cette place en font justement le charme : une place parfaitement imparfaite. Nous pourrions passer des heures à raconter l’histoire de chacune des maisons des corporations mais nous avons préféré nous concentrer sur l’histoire de l’Hôtel de ville – mettant ainsi fin à l’énigme de Van Ruysbroeck, un architecte soit disant suicidaire – et sur la reconstruction de la Grand-Place après le bombardement de 1695. Enfin, ce commentaire au sujet de la Grand-Place a touché la curiosité de plus d’un de nos membres. Certains viennent à Bruxelles depuis leur plus jeune âge, d’autres y ont vécu pendant des années mais aucun n’avait remarqué que les pavés de la Grand-Place ne sont pas tous dans le même sens. Et vous ?