
Nous, citoyens et citoyennes, demandons le programme des politiques numériques à ceux et celles qui sont censé·e·s prendre, sur ces problématiques, des décisions en notre nom.
Le formulaire que nous mettons à votre disposition ici est un dispositif qui s’inscrit dans la campagne « Politiques Numériques : demandez le programme ! », portée par ARC – Action et Recherche Culturelles. Cette campagne ambitionne – les élections de 2024 approchant à grand pas – de positionner la question des politiques numériques et, par-là, de la démocratie dans une société digitalisée comme une question de tout premier plan, à laquelle partis et responsables politiques sont bien incapables de répondre, ou, du moins, semblent ne pas suffisamment vouloir s’en donner la peine.
L’objectif de l’initiative est donc simple : nous, citoyens et citoyennes, demandons le programme des politiques numériques à ceux et celles qui sont censé·e·s prendre, sur ces problématiques, des décisions en notre nom.
Le formulaire que nous mettons à votre disposition ici vous permet donc, en quelques clics, de choisir un·e responsable politique et de lui adresser la question au travers d’un mail expliquant la démarche. L’échange faisant suite à cette première interpellation demeure à la discrétion des individus impliqués. Nous recueillons simplement des informations statistiques sur le nombre d’interpellations envoyées, et – suivant le retour que nous en recevrons – sur la quantité et la nature des réponses produites par les partis/responsables politiques.
Plus les demandes seront nombreuses, plus la nécessité d’une réponse se fera sentir.
Plus nous aurons de réponses, plus nous pourrons choisir de façon critique et informée la société numérique que nous voulons, et ceux et celles susceptibles de la défendre.
En ce sens, toute réponse est bonne à prendre. De même, toute non-réponse est une réponse en soi.
Rejoignez donc l’effort collectif de ceux et celles qui veulent politiser le numérique et faire sortir les politiques du bois : demandez le programme !
Si vous obtenez une réponse, n’hésitez pas – si vous le désirez – à nous la transmettre : campagne@arc-culture.be
Vous aussi, rejoignez l’effort collectif de ceux et celles qui veulent politiser le numérique et faire sortir les politiques du bois.

Depuis des années, les pouvoirs publics interviennent et orientent les choix de société en matière de numérique. De toute évidence, le potentiel économique de la numérisation encourage les formations politiques à en accélérer le processus, souvent – sinon toujours – au mépris des conséquences sociales, politiques, culturelles et économiques qui sont chaque jour plus réelles, évidentes et – en fait – délétères.
Ce constat est aujourd’hui de plus en plus communément admis et fait l’objet de nouvelles luttes de plus en plus actives au sein de la société civile : ici sous la forme de luttes contre la fracture numérique, là sous la forme de revendications pour plus d’humain et moins de digital.
Quoique s’inscrivant pleinement dans ce contexte, la présente campagne pose le problème à un autre niveau : s’il y a bien une politique numérique de fait, par elle-même nécessaire vu l’importance du débat, nous pensons qu’elle souffre avant tout d’un manque de transparence d’une part, et d’un manque de concertation d’autre part.
Nous menons campagne pour interpeller les pouvoirs publics, la société associative et le grand public sur ces questions : en 2024, nous aurons à voter pour des partis qui défendent une certaine politique numérique, mais
- Celle-ci prendra-t-elle en compte les multi-impacts des choix défendus et la nécessaire concertation avec les secteurs impactés ? Si tout le monde est concerné par la politique numérique, tout le monde est-il convié autour de la table ?Exigeons plus de concertation !
- La politique numérique à venir sera défendue au nom des bénéfices directs qu’elle va générer. Les propositions sont-elles transparentes quant aux coûts impliqués par ces choix ? Exigeons plus de transparence !
- Les choix menés en matière de politique numérique auront-ils été d’abord publiquement débattus auprès de la société dans son ensemble ? Les partis politiques auront-ils exposé publiquement leur programme en matière de gestion du numérique ? Demandons les programmes, exigeons plus de démocratie !
Nous sommes déterminé.e.s à imposer collectivement la question suivante : de quelle société numérique voulons-nous? La digitalisation de la société n’est pas un destin mais le résultat d’un ensemble de choix de société et de décisions politiques : associez-vous à nous et exigeons du pouvoir politique qu’il sorte du bois et nous présente son programme en matière de politique numérique !
Les 3 objectifs de la campagne
- Faire sortir les responsables politiques du bois :
C’est en 2023 que les partis politiques identifieront les thématiques à traiter dans leurs programmes électoraux qui sortiront avant les élections, au début de 2024. Il s’agira donc de les inciter à partager avec des contreparties averties leurs positions sur la thématique de la numérisation dans le courant de l’année. - Entretenir la concertation entre et avec les acteurs du secteur associatif :
La numérisation étant, un peu comme l’écologie, une thématique transversale qui concerne plusieurs secteurs de la politique (emploi, santé, éducation, …), la concertation entre le politique et le secteur associatif se doit d’être intersectorielle, c’est-à-dire autant entre les acteurs associatifs des différents secteurs concernés qu’entre ceux-ci et les différents responsables politiques. Nous tenterons de créer un certain nombre de concertations de ce type en 2023. - Développer le sens critique du grand public :
Au bout du compte ce sont les citoyens qui doivent s’exprimer. Ils le feront en tous cas au moment des élections en 2024, mais eux aussi auront besoin d’un tour de chauffe en 2023. Il faudra déconstruire les fausses croyances, permettre de faire les liens qui manquent entre certains vécus quotidiens et les politiques numériques en cours, illustrer des facettes méconnues de la numérisation pour faire comprendre l’importance et la complexité de la thématique pour chacun d’entre nous.